Depuis mon
entrée dans le programme d’art, j’essaie à travers mes projets de donner une
signification à un objet et de le sortir de son contexte original. Voyant mon
intérêt pour l’espace, l’aménagement et l’ambiance que peut contenir chaque
pièce d’après son contenu, j’ai décidé de créer une petite pièce dont l’ambiance
et les émotions y sont coincées.
Après
plusieurs recherches, l’événement le plus marquant qui a vraiment capté mon
attention était celui de l’Holocauste. C’est la période où le génocide juif fut
déclenché. On arrachait les gens à leur habitat, à leur famille, à leur vie,
pour les emmener en camps d’extermination où ils étaient condamnés aux travaux
forcés, à l’intimidation et à l’obsession pour l’hygiène et la perfection.
Autrement, ils étaient brûlés dans les fours crématoires, fusillés ou enfermés
dans les chambres à gaz. J’ai mis la main sur plusieurs dossiers officiels
portant sur les découvertes des cadavres et des cendres qui se trouvaient dans
les camps d’extermination. Ces images troublantes m’ont inspirés pour le
développement de mon œuvre et ainsi, j’en ai fait mon sujet. Mon but est donc
de compresser dans une pièce très simple et épurée les sentiments de peur, d’angoisses
et de colère d’une génération dont nous ne sommes que spectateurs. Ce qui m’amène
à la relation de l’installation avec les spectateurs, qui est de l’impliquer
dans cette phase marquante de l’histoire que nous effleurons à peine dans nos cours d’histoire
du secondaire, sans jamais s’attarder sur les émotions et les circonstances
dans lesquelles ont dû vivre ces milliards de familles. À aucun instant nous
nous sommes arrêtés pour constater le côté de ceux dont l’existence était
menacée. De là le lien du spectateur qui ne fait que regarder d’un œil passif,
mon but est de l’inclure dans l’événement, de lui faire ressentir ce que les
familles juives vivaient dans ces temps –là et aussi les retourner dans le
passé, les souvenirs et rendre hommage aux martyrs. Mon œuvre est constituée en une
pièce blanche, pour représenter la pureté en contraste avec le mal qui a été
fait, qui contiendrais des boîtes blanches aussi, remplies de sable et de terre
pour représenter les tombes, l’hygiène, les cachettes où ont dû se réfugier les
familles pour échapper à leur sort, ainsi que les cellules dans lesquels ils
étaient enfermées dans les camps. Mon installation prend peu à peu la forme d’une
performance puisque tout d’abord, il y aura une personne placée à l’entrée de
la pièce où sera exposée l’œuvre qui étampera un numéro, comme faisaient les
soldats nazis aux détenus. Ainsi, les spectateurs font partie intégrante de l’œuvre.
Aussi, la performance prend forme surtout lorsque je serais dans la pièce,
vêtue de blanc. J’interagirai avec les boîtes en les déplaçant, les ouvrants
puis refermant, pour représenter les travaux forcés, en me salissant au fur et
à mesure que je déplace les boîtes, signe des maladies qui prennent de l’expansion
à cause de la mauvaise hygiène et de la sous-alimentation. Enfin, en étalant de
la terre et du sable sur la robe entière sera la scène finale qui veut dire
tout d’abord, la mort qui emporte, mais aussi, notre implication dans l’histoire,
en me salissant de terre, j’imprime les événements vécus des générations
futures sur mon présent et sur mon propre vécu.
Enfin, mes
craintes seraient que cette performance ne tourne en spectacle, tout le
contraire de mes intentions.
Très belle amélioration de ton projet. Belle appropriation des commentaires.
RépondreSupprimerPertinence et cohérence 1/1
RépondreSupprimerOrganisation de la synthèse 2.2/2,5
Justification , qualité de l’argumentation 3.2/3,5
Qualité de la présentation 1/1
Respect du code écrit 1.9/2
Total 9.3
Excellent texte. Bien présenté. Beau développement. Bonnes explications, belle description, émouvant. Tes justifications sont riches et touchantes. On a juste hâte de voir comment tu vas mettre en scène tout ça. Tes inquiétudes sont bien ciblées et à propos. Les retouches, ton appropriation des commentaires se fondent bien dans le projet. Bravo. Le plus dur reste à faire. Réaliser cette vision cette intention sans devenir spectacle comme tu le dis si bien.