"La Nuit de Cristal (en allemand Reichskristallnacht) est le nom donné à des actes de violence qui ont eu lieu durant la nuit du 9 au 10 Novembre 1938 en Allemagne, alors sous le Troisième Reich. Il s'agit de pogroms, de destructions de synagogues, de magasins, de lieux d'habitations et d'agressions contre des personnes identifiées comme juifs.
Six millions de juifs, dont 1,5 million d'enfants, furent assassinés pendant la Shoah dans les pays occupés par l’Allemagne nazie.
Une grande partie de l’Europe est alors sous la domination nazie et la majorité des États et des peuples garde le silence sans intervenir et pire encore, certains collaborent avec les assassins.
Et cependant, quelques-uns, au risque de leur propre liberté ou même de leur vie, tendent une main secourable pour sauver des enfants ou des familles juives.
L'aide apportée aux juifs a revêtu des formes très diverses ; elles peuvent être regroupées comme suit :
Héberger un enfant ou une famille chez soi, ou dans des institutions laïques ou religieuses, à l'abri du monde extérieur et de façon invisible pour le public.
Aider un juif à se faire passer pour un non-juif en lui procurant des faux papiers d'identité ou des certificats de baptême (délivrés par le clergé afin d'obtenir des papiers authentiques).
Aider les juifs à gagner un lieu sûr ou à traverser une frontière vers un pays plus en sécurité, notamment accompagner des adultes et des enfants dans des périples clandestins dans des territoires occupés et aménager le passage des frontières.
Adopter temporairement un enfant juif pendant la durée de la guerre.
Qui sont les Justes parmi les nations ?
Certains sauveteurs furent des hommes d'église qui considéraient la résistance au nazisme et l'aide aux juifs victimes du génocide nazi comme un impératif religieux.
D’autres étaient animés des idéaux humanitaires, d’autres encore révoltés par ce que leurs fonctions pouvaient les amener à commettre, comme de nombreux policiers ou gendarmes.
Des Allemands, militaires ou des civils employés dans les pays occupés, ont su dire « non » aux exactions de leurs dirigeants, méritant ainsi, au péril de leur vie, le titre de Justes parmi les nations.
De 1941 à 1945, on estime
que 5 100 000 personnes, sans distinction d'âge, de sexe et de religion, furent
assassinées pour la seule raison qu'elles étaient considérées comme juives par
L'État nazi et que, comme telles, elles constituaient une menace mortelle pour
la race aryenne. Ce chiffre représentait alors les deux tiers de la population
juive d'Europe et le tiers du peuple juif tout entier. »
Des juifs capturés dans le ghetto
de Varsovie partent pour un camp d’extermination, en 1943.
Je poursuis
toujours mes recherches pour en savoir plus mais mon projet prend vie de jour
en jour. J’ai toujours l’idée de la pièce de maison constituée de deux murs,
comme je l’ai présenté dans mon premier croquis. Cependant je cherche une signification
plus symbolique aux meubles qui seront dans la pièce et donc, je pense à un
concept autre que des articles de maison traditionnels. J’ai pensé à mettre
plusieurs boîtes un peu partout dans la maison, qui représenteraient les
cachettes où se logeaient les juifs pour ne pas se faire arrêter. Le concept de
la projection c’est l’histoire d’une famille non-juive qui tente d’aider leurs
amis juifs à échapper au Nazis. Le scénario est encore à travailler mais c’est
l’idée de départ que je me propose. Mon but à travers cette installation est de
faire vivre au spectateur la peur et l’angoisse que vivaient ces juifs durant
cette période, puisque nous avons tendance à écouter en classe d’histoire
parler des nazis, du génocide et de tous ces événements tragiques, sans se
rendre compte à quels point ils ont été dramatiques et insupportables à la
population d’autrefois. L’installation aura lieu dans la salle Hubert-Reeves,
encore pour les mêmes raisons, qui sont de donner l’impression que nous sommes
si proches de ces événements mais que nous y sommes aussi loin et impuissants.
Pour ainsi concrétiser mon idée, je compte mettre à la porte d’entrée de la
salle un officier nazi qui étampera un numéro suivit d’un triangle à tous les spectateurs qui
entrent dans la salle, pour représenter ce que faisaient les gendarmes aux
citoyens juifs lorsqu’ils les emmenaient au camp d’extermination, pour mieux
les identifier. Ainsi, les spectateurs se sentiront visés et lorsque la
projection aura lieu, ils pourront s’identifier au personnage juif.
Les chaises
seront aussi placées en forme de demi-cercle, comme suit, pour créer une
atmosphère familiale face à l’installation et aussi pour donner l’allure d’une
salle de thérapie, comme s’ils étaient des survivants juifs qui se rappellent
de ces horreurs.
Mon but est
donc de revivre ces événements au lieu de tout simplement apprendre leurs dates
de début et de fin, comme nous le faisons à l’école depuis si longtemps, et de
faire réaliser les gens que sont des faits réels qui se sont véritablement produits
et dont des milliers d’humain comme nous qui ont péri dans des conditions atroces
et non uniquement des chiffres que nous nous efforçons d’apprendre par cœur!
La prochaine
étape est pour moi d’écrire le scénario de la projection et de faire les tests
physiques nécessaires pour la projection 3D. Suivront le montage sonore, dont
je compte inclure une partie du discours d’Hitler à propos des juifs et d’autres
effets sonores. Plus de recherche et de témoignages seront de mise pour que je
puisse reconstituer les sentiments exacts et le déroulement du processus d’extermination.
Je me suis
inspiré de l’artiste Krzysztof Wodiczko, qui lui, fait des projections sur des objets 3D à grande échelle. Comme par exemple :
WODICZKO, Krzysztof, « The Homeless Projection Civil War Memorial »
« Ses œuvres témoignent d’un engagement social profond. Il est reconnu
pour être un activiste culturel. « Il intervient surtout dans l’espace public pour détourner, modifier
et manipuler le message initial établit par les « vainqueurs ». De
cette façon, il choque, dénonce et transforme l’opinion publique »2. Il prône une création didactique et critique qui
instruit le public. À travers ses projections publiques, véhicules et
dispositifs technologiques, il s’intéresse aux droits humains, remet en
question la classe dirigeante et tente de donner une voix aux marginaux et aux
victimes d’abus.
Krzysztof Wodiczko utilise la projection pour transformer les monuments
et les édifices publics en métaphores axées sur des contradictions de la vie
sociale et politique. Dans les années 1980, ses premières projections sont
fixes. Elles mettent en évidence la lourde charge historique et politique de
monuments symbolisant le pouvoir, la bureaucratie et le triomphe, détournant ainsi la fonction sociale de ces
lieux établie par les autorités, qui les présentent comme des attractions
culturelles, touristiques et historiques. Ainsi, il invite le public à prendre
conscience des réalités qui se cachent derrières ces monuments symboliques. À
partir des années 1990, il projette sur des structures urbaines symboliques des
images vidéo plutôt que des images fixes. Il commence alors à solliciter la
participation des communautés en relation avec les lieux de projections. il met
en parallèle l’aspect statique et monumental des bâtiments avec les témoignages
des individus vivant dans l’ombre de ces monuments.»
C'est pourquoi Krzysztof Wodiczko est l'artiste qui m'inspire le plus pour l'oeuvre que je veux réaliser.
Maria, il faut que tu me précises quelque chose. La dernière fois tu parlais du mur de Berlin, est-ce que tu as changé pour le sujet du génocide juif?
RépondreSupprimerC,est tout à fait différent même si c'est un sujet très fort et qui a été traité par beaucoup d'artistes.
Peux-tu nous parler un peu plus du type d'images que tu vas utiliser. Quel esthétique?
Que veux-tu dénoncer exactement?
Hitler, le discours de Hitler? La situation des juifs?
C'est à préciser pour te simplifier la tache.
Oui, j'ai changé de sujet et puis le type de court métrage que je veux projeter c'est l'histoire d'une famille juive qui se cache chez une famille française pour échapper au camp d'extermination. Peut-être projeter des images réelles en arrière-plan en noir et blanc pour rendre le tout plus réaliste. Je veux que les spectateurs ressentent la peur et la souffrance des familles juives, plus qu'une dénonciation aux actes posés par Hitler.
SupprimerD'accord, fais déjà une recherche sur les artistes qui ont traité du génocide, de la Shoah, de l'Holocauste. Connais tu Maus de Art Spigelman, une bande dessinée célèbre sur le sujet. Voir aussi des oeuvres de Jochen Gerz, Christain Boltanski, Shimon Attie. 3 artistes avec des sensibilités différentes qui sont intervenus différemment. Il y a aussi Anselm Kiefer. Ces artistes ont tous utilisés des moyens extrêmes de représentation, ils ont repoussés les modèles traditionnels de la représentation à cause du sujet qui était lui-même hors-norme.
RépondreSupprimerJe crois que l'aspect formel doit maintenant être une préoccupation pour toi.Nommer ce que tu veux faire te conduit maintenant à Comment veux-tu représenter ce que tu as nommé.
Comment représenter une famille secourue par une autre dans ces conditions doit faire l'objet d'une réflexion et d'un choix sur les matériaux et le type de représentation. Peux-tu m'en dire plus. Comment les distinguer sans être littéral. Que vont-ils faire? Est-ce que ce sera réaliste?
Le choix de ce type de représentation va beaucoup colorer affecter notre lecture de cette histoire simple.
quelques références
http://shoah-solutionfinale.fr/artshoah.htm
une oeuvre surprenante
http://www.fanopabo.com/?post/2006/10/17/88-lego-camp-de-concentration
qui fonctionne par un contraste horrible mais efficace
http://www.othervoices.org/2.1/feinstein/auschwitz.php
http://www.schizodoxe.com/2008/10/12/lego-gestapo/
peut-être mentionner cet artiste à Nesrine. Ça devrait aussi lui parler.
Ce n'est pas la représentation ici qui choque c'est le matériel employé et l'assocation qu'on en fait.
La question aussi qui se pose et qui rend encore plus pertinent l'utilisation du lego, c'est : On ne peut pas s'amuser à représenter l'horreur... avec un jeu pour enfants
Mais la réalité était bien pire.
Commentaires et note pour l'oral
RépondreSupprimerMaria
Justification des choix 3.2/4 Tu commences à préciser ton projet et l’idée de ressentir ce qui s’est passé à l’Holocauste est très bonne. Bonnes idées visuelles et matérielles très fortes. Ne pas se disperser et te concentrer sur elle. Les chiffres imprimés, les boîtes, tombe, cachette, cellule d’emprisonnement, etc kestl, documents photo, projection. Journaux intimes. C,est déjà beaucoup à manipuler, à organiser, à construire avec ça. Sans parler de la bande son. Coeur et discours.
Participation aux échanges 1/2 Très peu. Tu peux faire mieux.
Qualité de la présentation 1.6/2 Beaucoup de documentation visuelle, sur ton sujet et sur des artistes. Continue. Recherche la simplicité et l’efficacité dans ton projet. Tu es très proche de trouver quelque chose qui te convienne et qui soit du domaine de l’émotif. On peut en parler.
Qualité de l’expression 1.5/2 Bien
Total : 7.3