jeudi 23 février 2012

Développement plus détaillé..

En faisant mes recherches sur la chute du mur de Berlin, j’ai retrouvé des informations sur le génocide juif sous le régime du dictateur Adolf Hitler, et je me suis lancée sur ce sujet. Très vite, cet événement a capté mon attention et je me suis rendue compte que c’était le sujet qui coordonnait parfaitement à ce que j’avais en tête. J’ai donc poursuivie mes recherches et j’ai trouvé des témoignages de survivants, le journal intime d’Anne Frank, qui a marqué l’histoire de son témoignage, ainsi que des dossiers que L’album d’Auschwitz, qui est la seule évidence visuelle du processus d’extermination mis en place dans le camp d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne. Il s’agit d’un album d’environ 200 photos qui décrit le processus d’arrivée, la sélection la confiscation des biens et la préparation en vue de l’extermination. Suite à ces découvertes, j’ai aussi trouvé plusieurs documentaires et films qui ont été réalisés en mémoire du génocide. Voici comment tout a débuté :

« Herschel Grynszpan, jeune juif polonais, assassina en 1938, le conseiller de l'ambassade d'Allemagne à Paris. Cet homicide fut utilisé comme prétexte par Hitler pour lancer contre les juifs des opérations de grande envergure qui aboutiront, trois jours plus tard, à la "Nuit de Cristal".Herschel Grynszpan
 "La Nuit de Cristal (en allemand Reichskristallnacht) est le nom donné à des actes de violence qui ont eu lieu durant la nuit du 9 au 10 Novembre 1938 en Allemagne, alors sous le Troisième Reich. Il s'agit de pogroms, de destructions de synagogues, de magasins, de lieux d'habitations et d'agressions contre des personnes identifiées comme juifs.
Six millions de juifs, dont 1,5 million d'enfants, furent assassinés pendant la Shoah dans les pays occupés par l’Allemagne nazie. 

Une grande partie de l’Europe est alors sous la domination nazie et la majorité des États et des peuples garde le silence sans intervenir et pire encore, certains collaborent avec les assassins. 

Et cependant, quelques-uns, au risque de leur propre liberté ou même de leur vie, tendent une main secourable pour sauver des enfants ou des familles juives.

L'aide apportée aux juifs a revêtu des formes très diverses ; elles peuvent être regroupées comme suit : 
 

Héberger un enfant ou une famille chez soi, ou dans des institutions laïques ou religieuses, à l'abri du monde extérieur et de façon invisible pour le public.
 

Aider un juif à se faire passer pour un non-juif en lui procurant des faux papiers d'identité ou des certificats de baptême (délivrés par le clergé afin d'obtenir des papiers authentiques). 
 

Aider les juifs à gagner un lieu sûr ou à traverser une frontière vers un pays plus en sécurité, notamment accompagner des adultes et des enfants dans des périples clandestins dans des territoires occupés et aménager le passage des frontières.

 

Adopter temporairement un enfant juif pendant la durée de la guerre. 
 

Qui sont les Justes parmi les nations ? 

Certains sauveteurs furent des hommes d'église qui considéraient la résistance au nazisme et l'aide aux juifs victimes du génocide nazi comme un impératif religieux.

D’autres étaient animés des idéaux humanitaires, d’autres encore révoltés par ce que leurs fonctions pouvaient les amener à commettre, comme de nombreux policiers ou gendarmes.

Des Allemands, militaires ou des civils employés dans les pays occupés, ont su dire « non » aux exactions de leurs dirigeants, méritant ainsi, au péril de leur vie, le titre de Justes parmi les nations.
De 1941 à 1945, on estime que 5 100 000 personnes, sans distinction d'âge, de sexe et de religion, furent assassinées pour la seule raison qu'elles étaient considérées comme juives par L'État nazi et que, comme telles, elles constituaient une menace mortelle pour la race aryenne. Ce chiffre représentait alors les deux tiers de la population juive d'Europe et le tiers du peuple juif tout entier. »



Des juifs capturés dans le ghetto de Varsovie partent pour un camp d’extermination, en 1943.




Je poursuis toujours mes recherches pour en savoir plus mais mon projet prend vie de jour en jour. J’ai toujours l’idée de la pièce de maison constituée de deux murs, comme je l’ai présenté dans mon premier croquis. Cependant je cherche une signification plus symbolique aux meubles qui seront dans la pièce et donc, je pense à un concept autre que des articles de maison traditionnels. J’ai pensé à mettre plusieurs boîtes un peu partout dans la maison, qui représenteraient les cachettes où se logeaient les juifs pour ne pas se faire arrêter. Le concept de la projection c’est l’histoire d’une famille non-juive qui tente d’aider leurs amis juifs à échapper au Nazis. Le scénario est encore à travailler mais c’est l’idée de départ que je me propose. Mon but à travers cette installation est de faire vivre au spectateur la peur et l’angoisse que vivaient ces juifs durant cette période, puisque nous avons tendance à écouter en classe d’histoire parler des nazis, du génocide et de tous ces événements tragiques, sans se rendre compte à quels point ils ont été dramatiques et insupportables à la population d’autrefois. L’installation aura lieu dans la salle Hubert-Reeves, encore pour les mêmes raisons, qui sont de donner l’impression que nous sommes si proches de ces événements mais que nous y sommes aussi loin et impuissants. Pour ainsi concrétiser mon idée, je compte mettre à la porte d’entrée de la salle un officier nazi qui étampera un numéro suivit  d’un triangle à tous les spectateurs qui entrent dans la salle, pour représenter ce que faisaient les gendarmes aux citoyens juifs lorsqu’ils les emmenaient au camp d’extermination, pour mieux les identifier. Ainsi, les spectateurs se sentiront visés et lorsque la projection aura lieu, ils pourront s’identifier au personnage juif.

Les chaises seront aussi placées en forme de demi-cercle, comme suit, pour créer une atmosphère familiale face à l’installation et aussi pour donner l’allure d’une salle de thérapie, comme s’ils étaient des survivants juifs qui se rappellent de ces horreurs.



Mon but est donc de revivre ces événements au lieu de tout simplement apprendre leurs dates de début et de fin, comme nous le faisons à l’école depuis si longtemps, et de faire réaliser les gens que sont des faits réels qui se sont véritablement produits et dont des milliers d’humain comme nous qui ont péri dans des conditions atroces et non uniquement des chiffres que nous nous efforçons d’apprendre par cœur!

La prochaine étape est pour moi d’écrire le scénario de la projection et de faire les tests physiques nécessaires pour la projection 3D. Suivront le montage sonore, dont je compte inclure une partie du discours d’Hitler à propos des juifs et d’autres effets sonores. Plus de recherche et de témoignages seront de mise pour que je puisse reconstituer les sentiments exacts et le déroulement du processus d’extermination.



Je me suis inspiré de l’artiste Krzysztof Wodiczko, qui lui, fait des projections sur des objets 3D à grande échelle. Comme par exemple :




WODICZKO, Krzysztof, « The Homeless Projection Civil War Memorial »



« Ses œuvres témoignent d’un engagement social profond. Il est reconnu pour être un activiste culturel. « Il intervient surtout dans l’espace public pour détourner, modifier et manipuler le message initial établit par les « vainqueurs ». De cette façon, il choque, dénonce et transforme l’opinion publique »2. Il prône une création didactique et critique qui instruit le public. À travers ses projections publiques, véhicules et dispositifs technologiques, il s’intéresse aux droits humains, remet en question la classe dirigeante et tente de donner une voix aux marginaux et aux victimes d’abus.

Krzysztof Wodiczko utilise la projection pour transformer les monuments et les édifices publics en métaphores axées sur des contradictions de la vie sociale et politique. Dans les années 1980, ses premières projections sont fixes. Elles mettent en évidence la lourde charge historique et politique de monuments symbolisant le pouvoir, la bureaucratie et le triomphe, détournant ainsi la fonction sociale de ces lieux établie par les autorités, qui les présentent comme des attractions culturelles, touristiques et historiques. Ainsi, il invite le public à prendre conscience des réalités qui se cachent derrières ces monuments symboliques. À partir des années 1990, il projette sur des structures urbaines symboliques des images vidéo plutôt que des images fixes. Il commence alors à solliciter la participation des communautés en relation avec les lieux de projections. il met en parallèle l’aspect statique et monumental des bâtiments avec les témoignages des individus vivant dans l’ombre de ces monuments.»



C'est pourquoi Krzysztof Wodiczko est l'artiste qui m'inspire le plus pour l'oeuvre que je veux réaliser.



4 commentaires:

  1. Maria, il faut que tu me précises quelque chose. La dernière fois tu parlais du mur de Berlin, est-ce que tu as changé pour le sujet du génocide juif?
    C,est tout à fait différent même si c'est un sujet très fort et qui a été traité par beaucoup d'artistes.

    Peux-tu nous parler un peu plus du type d'images que tu vas utiliser. Quel esthétique?
    Que veux-tu dénoncer exactement?
    Hitler, le discours de Hitler? La situation des juifs?
    C'est à préciser pour te simplifier la tache.

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    1. Oui, j'ai changé de sujet et puis le type de court métrage que je veux projeter c'est l'histoire d'une famille juive qui se cache chez une famille française pour échapper au camp d'extermination. Peut-être projeter des images réelles en arrière-plan en noir et blanc pour rendre le tout plus réaliste. Je veux que les spectateurs ressentent la peur et la souffrance des familles juives, plus qu'une dénonciation aux actes posés par Hitler.

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  2. D'accord, fais déjà une recherche sur les artistes qui ont traité du génocide, de la Shoah, de l'Holocauste. Connais tu Maus de Art Spigelman, une bande dessinée célèbre sur le sujet. Voir aussi des oeuvres de Jochen Gerz, Christain Boltanski, Shimon Attie. 3 artistes avec des sensibilités différentes qui sont intervenus différemment. Il y a aussi Anselm Kiefer. Ces artistes ont tous utilisés des moyens extrêmes de représentation, ils ont repoussés les modèles traditionnels de la représentation à cause du sujet qui était lui-même hors-norme.

    Je crois que l'aspect formel doit maintenant être une préoccupation pour toi.Nommer ce que tu veux faire te conduit maintenant à Comment veux-tu représenter ce que tu as nommé.
    Comment représenter une famille secourue par une autre dans ces conditions doit faire l'objet d'une réflexion et d'un choix sur les matériaux et le type de représentation. Peux-tu m'en dire plus. Comment les distinguer sans être littéral. Que vont-ils faire? Est-ce que ce sera réaliste?
    Le choix de ce type de représentation va beaucoup colorer affecter notre lecture de cette histoire simple.


    quelques références

    http://shoah-solutionfinale.fr/artshoah.htm

    une oeuvre surprenante

    http://www.fanopabo.com/?post/2006/10/17/88-lego-camp-de-concentration

    qui fonctionne par un contraste horrible mais efficace

    http://www.othervoices.org/2.1/feinstein/auschwitz.php

    http://www.schizodoxe.com/2008/10/12/lego-gestapo/

    peut-être mentionner cet artiste à Nesrine. Ça devrait aussi lui parler.

    Ce n'est pas la représentation ici qui choque c'est le matériel employé et l'assocation qu'on en fait.

    La question aussi qui se pose et qui rend encore plus pertinent l'utilisation du lego, c'est : On ne peut pas s'amuser à représenter l'horreur... avec un jeu pour enfants
    Mais la réalité était bien pire.

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  3. Commentaires et note pour l'oral


    Maria
    Justification des choix 3.2/4 Tu commences à préciser ton projet et l’idée de ressentir ce qui s’est passé à l’Holocauste est très bonne. Bonnes idées visuelles et matérielles très fortes. Ne pas se disperser et te concentrer sur elle. Les chiffres imprimés, les boîtes, tombe, cachette, cellule d’emprisonnement, etc kestl, documents photo, projection. Journaux intimes. C,est déjà beaucoup à manipuler, à organiser, à construire avec ça. Sans parler de la bande son. Coeur et discours.
    Participation aux échanges 1/2 Très peu. Tu peux faire mieux.
    Qualité de la présentation 1.6/2 Beaucoup de documentation visuelle, sur ton sujet et sur des artistes. Continue. Recherche la simplicité et l’efficacité dans ton projet. Tu es très proche de trouver quelque chose qui te convienne et qui soit du domaine de l’émotif. On peut en parler.
    Qualité de l’expression 1.5/2 Bien
    Total : 7.3

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